La métropole de la jungle

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Manaus, la plus grande ville d’Amazonie, quelque peu mystérieuse, vue d’Europe. Le 31 août, nous sommes y arrivés en bateau. Comme à Belém ou Salvador de Bahia, nous avons choisi de loger dans le centre ancien de cette cité moderne de 2 millions d’habitants. Un quartier historique truffé de magnifiques maisons et bâtiments anciens (nombreux sont ceux en ruine également).

Il faut dire que par le passé Manaus a été fort riche. Au XIXe siècle, la cité portuaire, au cœur de la plus grande région de production du latex, profite à plein de la “fièvre du caoutchouc” : dynamisé par le boom de l’automobile et de l’industrie pneumatique, le commerce de ce matériau naturel, extrait de l’hévéa, s’avère extrêmement lucratif.

La richesse des “barons du caoutchouc” est incroyable et Manaus, qui se rêve en rival des capitales européennes, est même surnommé le “Paris des tropiques”. Outre les riches maisons et édifices publics, ainsi qu’un marché dont la structure métallique rappelle fortement celle des Halles de Paris, le luxe tapageur de Manaus atteindra son paroxysme dans les années 1890, avec la construction du Teatro Amazonas.

Un opéra très européen dans la jungle : tous les matériaux, sauf le bois, ont été importés d’Europe ! Les tuiles viennent ainsi d’Alsace, le marbre d’Italie, le mobilier et les tissus de France…

Aujourd’hui, après des décennies de marasme économique pour la ville et de fermeture pour le Teatro Amazonas, ce dernier a rouvert et accueille de nombreux spectacles.

1 Comment

  1. […] l’image de Manaus, même si c’est dans une moindre mesure, Iquitos, au Pérou, a prospéré durant la période […]

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