L’annonce d’un voyage en Iran suscite invariablement des réactions très tranchées.
Certains s’inquiètent : « Vous êtes sûrs ? c’est dangereux, non ? »
D’autres s’indignent : « Vous n’allez quand même pas voyager dans un telle dictature ? Nolwenn, être contrainte de porter le voile, ça ne te choque pas ? »
Enfin, il y a ceux qui savent, ceux qui s’enthousiasment et dont les yeux brillent à l’évocation d’Ispahan, de Persepolis, du peuple iranien, de sa culture.
Evidemment, envisager un tel voyage, c’est se préparer à une importante perte de repères. C’est aussi faire des concessions (porter le hijab étant la plus conséquente).
Devant la mosquée du cheik Lotfollah, à Ispahan
Il y a l’Iran de l’espace public, où les interdits sont nombreux : critiquer le régime et le manque de liberté, boire de l’alcool… Et il y a l’Iran de l’espace privé, où de nombreuses femmes tombent le hijab, où certains et certaines boivent de la bière ou du vin (faits maison) et où — surtout — l’on s’exprime de manière très négative au sujet du guide suprême et consorts.
Au bazar de Kashan
En Iran, plus que dans d’autres pays, nous avons eu l’occasion de parler des aspirations, des frustrations des uns et des autres, des entraves subies au quotidien. Ce qui est frappant, c’est l’envie de fuir. Fuir le pays, la dictature, le chômage. Parmi les trentenaires que nous avons rencontrés, nombreux sont ceux qui projettent ou rêvent d’immigrer et de rejoindre un frère aux Etats-Unis, une sœur en Allemagne…
Nous avons rencontré des personnes ouvertes, curieuses, heureuses que des étrangers visitent leur pays dont l’image, ainsi, va peut-être évoluer dans le monde entier.
Le sens de l’hospitalité iranien n’est pas un mythe, nous en avons bénéficié.
Des rencontres extraordinaires, des paysages et des villes magnifiques, une culture d’une richesse incroyable, une cuisine succulente… Voilà ce que vous gagnez si vous décidez de voyager en Iran ! Et c’est ce que nous allons vous raconter dans les posts à venir…
La maison Tabatabei, à Kashan
Dans une maison de thé, à Kashan
Partout, du bleu !
Le pont Se-o-se Pol, à Ispahan
Dans le bazar de Tabriz
A Persepolis
Dans un village abandonné à proximité de Kerman